Il se noya trois fois

Sans vouloir vous révéler une partie de l’histoire, il se trouve que, très tôt dans le livre, l’un des personnages entre dans une auberge où un barde fait son apparition. Je mentionne dans ce passage le titre de certaines chansons qu’il chante à l’assemblée enivrée. Ainsi, je me suis demandé s’il m’était possible d’écrire l’une d’entre elles.

Voici comment est née « Il se noya trois fois ». C’est une chanson de taverne, faite pour être chantée en chœur, le rythme battu par les chopes des hommes et femmes présents. « Il se noya trois fois » apparaît en partie dans l’histoire mais je tenais cependant à vous la présenter dans son intégralité.

Il se noya trois fois

Voici l’histoire du pauvre jouvenceau !

qui, à la fête du printemps,

s’arma de courage, et joua comme un sot !


De loin il aperçut la belle !

Qui, aux côtés de son parent,

saluait le peuple, depuis la citadelle !


c’est là que sa bêtise le perdit !

Qui, autre que cet inconscient,

pouvait éperdument, voir son cœur envahi ?


C’est là la première fois qu’il se noya.

C’est là la première fois qu’il se noya

Dans cette flaque où il trébucha

c’est là la première fois, c’est là la première fois !


À son réveil tout englué !

Qui, vient pour l’aider ?

Seul il se leva, de son amour affublé.


Tout le jour il chercha son estimée,

qui, par son absence brilla.

Sans attendre, par mer elle s’en était allée.


Armé d’un espoir fou, au premier bord il sauta.

qui, d’un marin plaisantin,

d’une tape amicale, dans la mer, chuta


C’est là la deuxième fois qu’il se noya.

C’est là la deuxième fois qu’il se noya.

Dans la mer où on le poussa.

C’est là la deuxième fois, c’est là la deuxième fois !


La bouche emplie de sel, il sort du sommeil !

Qui, autre que le dieu Arimar,

pouvait par les eaux, le mener à la merveille ?


Il aperçut, de sa bien-aimée les drapeaux,

qui, au gré du vent flottaient.

Il accourut, des pieds à la tête couvert d’eau


au balcon d’une fenêtre il la vit,

qui, de ses fins doigts tressait ses cheveux.

Suivant son doux cœur, d’un chant il la rejoignit.


C’est là la troisième fois qu’il se noya.

C’est là la troisième fois qu’il se noya.

Dans cette fontaine où il s’affala.

C’est là la troisième fois, c’est là la dernière fois


Car pour secourir l’infortuné,

qui ainsi rencontra sa bien-aimée,

Nul, autre que le maître du domaine

Vint le sortir de cette fontaine.


C’était la dernière fois qu’il se noya

c’était la dernière fois qu’il se noya

Dans le bonheur il nagera

plus jamais il ne se noiera.

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