Cette fois, l’acharnement a porté ses fruits ! Avec 354 mots, je suis passé sous la barre des 400. Et pour moi, ce n’est pas le seul succès, car ce petit bout d’histoire m’a donné plein de nouvelles idées. Bien sûr, pas celles d’une nouvelle et grande aventure mais au moins une idée d’univers. On verra si cela donnera un livre plus tard.
Le jour se levait sur cette mer noire qui lui faisait face. Le soleil frappait les armures et le fer des lances de sa lueur rougeoyante, promesse du sang qui devait couler. Les arbres qui autrefois bordaient la route sud avaient été soigneusement arrachés par l’armée Nornoise, transformant le paysage en un terrain de désolation et de mort. L’odeur du feu et la cendre flottant encore dans l’air, empêchait l’archer de garder les yeux ouverts très longtemps.
Si le fort Assurance n’avait pas été le dernier point de défense du royaume, jamais il n’aurait tenté de les garder si longtemps rivés vers ses ennemis, il aurait tourné les talons et fuit le plus vite et le plus loin possible, comme beaucoup l’avaient fait avant lui, avant que toutes les positions ne soient détruites. Désormais, il devait se battre et vaincre, ou mourir ici, aux côtés des autres soldats qui se trouvaient dans la même situation que lui.
Cependant, et malgré la situation désespérée, il pouvait voir dans les yeux de chacun d’entre eux que jamais ils ne faibliraient, ils avaient foi non pas en leur victoire mais en eux. Comme si rien ni personne ne pouvait les faire reculer. Ils tenaient fermement leurs armes, prêts à maintenir les Nornois hors de leurs portes, voire même les expulser de leur pays. Cette assurance, tous le savaient, provenait du cristal de pouvoir niché au cœur du fort associé à son nom. Assurance, rien qu’en pensant à ce mot, l’archer se sentait plus sûr, plus redoutable. Il était indéfectible.
Pourtant, il ne put s’empêcher de penser aux anciens et à leur magie perdue. Il n’y connaissait rien à ce sujet, mais pourquoi diable n’avaient-ils pas prononcé le mot victoire lorsqu’ils avaient créé chaque cristal de pouvoir ? Certes, ces cristaux accroissaient une qualité humaine, cependant, en cet instant les Alormiens n’avait nullement besoin de qualité, sauf si le miracle en faisait partie.
Assurance. Il sentit ses doutes se dissiper instantanément, et ils ne revinrent pas lorsqu’enfin le son d’une corne sonna. La dernière bataille était sur le point de commencer. Assurance. Il encocha une flèche et attendit.
