Voici un exercice un peu particulier qui m’a été donné lors de l’un de mes ateliers d’écriture journalistique. Ainsi, mon enseignant m’a demandé de choisir une couleur, celle que je voulais, la première qui me venait à l’esprit. Mon choix fut pour le moins rapide. Une fois cette couleur en tête, j’allais devoir écrire une ou deux phrases en suivant une consigne particulière. Par exemple, simplement écrire ce qui me venait à l’esprit. Puis associer ma couleur à une autre, puis un souvenir, une métaphore et ainsi de suite jusqu’à imaginer ne faire qu’un avec elle. Et chaque fois que j’achevais une partie de l’exercice, je devais oublier la précédente, la mettre de côté et ne plus y faire attention. Quelque peu intrigué, j’ai suivi l’exercice et eu une agréable surprise en lisant le tout. Car si lors de l’écriture je me devais d’oublier le reste, la lecture demande une continuité.
Voici donc ce que j’ai écrit sur le bleu :
- Ce bleu dans tes yeux, qui m’émerveille chaque matin.
- Emmêlé dans ce jaune, il m’évoque le reflet du soleil sur l’eau d’un océan.
- Fondu dans le vert, je me vois à tes côtés au bord de ce petit lac de montagne où nous avons mangé. Déchaîné, arrosé de blanc, nous revoilà au bord de la mer agitée.
- Le bleu mène à la rêverie lorsqu’il est proche de celui des cieux.
- Aussi changeant que le ciel, le bleu peut être clair et doux comme un ruisseau s’enfuyant d’une montagne et aussi sombre et violent qu’un océan en colère.
- Désormais capable de danser entre ciel et mer, je parcourrai le monde sans toucher terre.
Ce n’est qu’une première tentative, mais j’avais envie de la partager avec vous. Cet exercice m’a paru assez difficile sur l’instant car je ne savais pas du tout où il devait me mener, et toutes les images, les phrases qui me venaient à l’esprit étaient des sentiments intimes.