Carmin mène une vie simple et la gagne en travaillant sur les docks de Kopangne. Il a bien conscience que cela ne fera pas de lui un homme riche. Et de toute façon, se pavaner dans les rues et restreindre son existence à d’éternels banquets ne l’enchante pas réellement. Au contraire, observer les nobles emprisonnés dans leurs petites habitudes l’amuse beaucoup.
Ayant développé son corps et son esprit au long de dures journées de labeur, Carmin profite de son agilité pour redéfinir la ville. Ses murs, ses escaliers, ses chariots perdus et ses caisses entreposées, ses arches, tout se transforme en terrain de jeu. Cet avantage devient primordial lorsque la garde, peu disposée, le pourchasse.
Incompris, l’humour de Carmin l’amène dans des situations délicates. En effet, adepte de Soupetard, le dieu du jeu et de la farce, l’intrépide monte-en-l’air tourne le duc local aussi souvent que possible en ridicule. Cet homme ne représente-t-il pas la plus haute autorité ? Quelle meilleure cible pourrait-il donc trouver ?
Il ne reste plus qu’à lui souhaiter bonne chance à lui pour sa mésaventure.